*(Texte généré avec affection par ChatGPT, images offertes par l’équipage, particulièrement par l’œil affûté de Lola.)
Il est 16h45 quand l’As de Cœur franchit une ligne invisible, dessinée dans l’écume de leurs efforts et le silence d’une course déjà officiellement achevée. Exceptionnellement, le Bol d’Or s’arrêtait cette année à 14h. Mais le cœur de l’équipage n’en avait cure. Quand on navigue par passion, les heures officielles s’effacent ; seul le vent sait quand l’histoire se termine.
Tom, Lola, Guillaume, Yvan et Fred. Cinq prénoms pour une aventure cousue de souffle, de flots et de fous rires. À bord, chacun a donné plus que son tour de barre : des regards, des silences, des décisions prises dans le fracas ou la lenteur. Une symphonie de présence.
Le départ fut un cadeau : un vent inattendu, presque magique, comme un clin d’œil du Léman qui, cette année, décidait de surprendre. Très vite, l’As de Cœur fait ce qu’il fait de mieux : rattraper, filer, se glisser à travers les voiles endormies des autres, dessiner une trajectoire d’espoir.
Mais le lac a sa malice, et le pot-au-noir en face de St-Gingolph n’a pas changé de capricieuse humeur. Une, deux, plusieurs fois, ils s’y perdent. Le bateau devient une métaphore d’eux-mêmes : avancer en cherchant, chercher pour avancer.
À 2h26 du matin, dans la pénombre épaisse d’un Bouveret aveugle, ils passent 197e, juste derrière leurs amis d’Adrénaline. Il n’y a pas de lumière, mais il y a la chaleur de la proximité, ce fil invisible entre bateaux qui se reconnaissent, même dans la nuit.
Le retour est un jeu d’accordéon : lent, rapide, lent encore… Puis enfin, un souffle fidèle entre Thonon et Yvoire, comme une promesse tenue. Mais le vrai moment de grâce – ou de peur – vient plus loin, à Yvoire, où le ciel bascule.
Un fort vent de sud-ouest lève le lac comme un drap trop tendu, et l’orage annoncé – seul bon pari des stagiaires de MétéoSuisse – éclate à la minute près. Tout est affalé, l’As de Cœur fuit, se laisse porter, encaisse. Les souvenirs du Bol 2019 ressurgissent pour Tom et Yvan, et cette fois encore, l’expérience fait voile.
Et puis… le calme. Ou presque. Des accalmies trompeuses, mais l’envie de continuer plus forte que tout.
Arriver. Ensemble. Au bout. Même si la ligne est imaginaire, elle a le goût des vraies victoires. La victoire d’avoir tenu. D’avoir navigué jusqu’au bout.
Un bol d’or, c’est une traversée du lac, certes. Mais c’est surtout une traversée de soi. Merci au vent, à la pluie, au silence, au tonnerre, et à ce voilier qu’on aime tant. Merci à Lola, qui a capté tout cela – les reflets, les visages, les gestes – à travers son objectif comme un sixième membre d’équipage.
Et surtout… merci au cœur, celui qui bat sous les cirés et qui ne craint jamais l’horizon.